25-10-2011
Les éditeurs sud-africains, français, anglais et américains ont signé des accords pour mettre à disposition des mal-voyants les fichiers numériques des œuvres contemporaines.
“Hachette, Editis, Gallimard, Albin Michel, La Martinière, Liana Levi, Minuit et Quae, au total huit éditeurs français, ont signé avant l’été l’accord pour l’utilisation des fichiers numériques gratuite à destination des mal-voyants” ont annoncé Christine de Mazières, directrice du Syndicat national de l’édition, et Catherine Blache, chargée des relations internationales du SNE, lors de la conférence de presse de l’Association internationale des éditeurs le 14 octobre à la Foire du livre de Francfort.
La réunion a été l’occasion pour les différents partenaires de faire le point sur l’avancement du projet Tigar (Trusted intermediary global accessible resources), une bibliothèque numérique mondiale qui mettra en commun les fichiers destinés aux aveugles et mal-voyants.
Outre les principales maisons françaises, les sept éditeurs les plus importants d’Afrique du Sud (parmi lesquels MacMillan et Random House) ont été les premiers à signer, selon Brian Wafawarowa, directeur de l’Association des éditeurs sud-africains, tandis que Tom Allen, président de l’Association des éditeurs américains, annonçait la signature d’HarperCollins US, de la Bibliothèque du congrès et du Bureau du copyright, et Richard Mollet, P-DG de l’Association des éditeurs britanniques, celle de Bloomsbury et HarperCollins UK, qui doivent être suivis de Hachette UK, Pearson et Random House.
Les accords représentent une nouvelle étape de la collaboration mondiale pour le partage des fichiers destinés aux mal-voyants, qui peuvent se fournir auprès des associations et organismes accrédités (une cinquantaine pour la France, agréés par le ministère de la Culture et le ministère des Affaires sociales). Le parcours est long, en partie à cause du droit d’auteur différent dans chaque pays.
La France a dû mettre en place “l’exception au droit d’auteur en faveur des personnes handicapés” par une loi en juillet 2011, qui a aussi porté à dix ans le délai de disponiblité des fichiers (voir Livres Hebdo n° 881 du 14.10.2011), et la plateforme Platon de la BNF où sont stockés ces fichiers.
Parallèlement, Jens Bammel, secrétaire général de l’association, a aussi défendu le format Daisy (Digital accessible information system), permettant l’exportation de fichiers numériques compatibles avec tous les formats et, ainsi, l’échange de fichiers dans le monde entier à un moindre coût.
Source : http://www.ccfi.asso.fr/blog/2011/10/une-bibliotheque-numerique-mondiale-pour-les-aveugles/