26-09-2008
La dynamique du secteur doit également profiter aux handicapés
Sous le principe de l'égalité des chances entre l'ensemble des citoyens et citoyennes, qu'ils soient sains ou à besoins spécifiques, le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité et l'ACASIOM, l'Association des centres d'appels et des services informatiques offshore au Maroc ont procédé dernièrement à la signature de la première convention d'appui au recrutement des personnes à besoins spécifiques dans les centres d'appels et les centres d'informatique et de BPO offshore.
Cette convention qui sera promue dans le secteur durant les trois prochaines années vise la mise en œuvre d'un mécanisme d'insertion professionnelle des «personnes à besoins spécifiques» et la création d'un “Label responsabilité sociale” dans le secteur de la relation client et des services informatiques». La convention a de ce fait pour principal objet de «mobiliser les entreprises call centers, particulièrement membres de l'ACASIOM dans une démarche citoyenne au profit des personnes à besoins spécifiques et de créer un “Label responsabilité sociale”». Un label qui constituera une distinction en matière de création de valeur sociale et qui sera décerné aux entreprises dont les activités constituent de réels pôles de développement de compétences, de création d'emplois et un fort levier de croissance économique avec une approche inclusive à l'égard des personnes à besoins spécifiques.
Le Label devrait privilégier l'entreprise postulante dont le nombre d'employés à besoins spécifiques recrutés et le taux de recrutement de cette catégorie par rapport à l'ensemble des employés sont les plus élevés. Pour son application, la présente convention comprend un plan d'action spécifique qui définit les engagements des parties. Il comporte le programme des actions prévues suivant un échéancier pour la finalisation, étape par étape, du projet. Les rôles des deux parties prenantes ont été de ce fait clairement définis.
Le ministère de Nouzha Skalli s'engage donc à coordonner l'opération de recrutement entre le demandeur d'emploi à besoins spécifiques auprès du MDSFS et l'ACASIOM par la mise en place d'un mécanisme de recrutement impliquant le MDSFS et les centres d'appels membres de l'ACASIOM et par la mise à disposition des fichiers des candidats à besoins spécifiques répertoriés auprès du MDSFS, classés par villes et par domaine de compétence. Il revient de même au ministère de créer, conjointement avec l'ACASIOM d'un «Label responsabilité sociale» et son attribution aux centres d'appels postulants.
Aussi, il revient à la charge du ministère de mettre à disposition de l'ACASIOM, les dispositifs techniques et de conseil (logiciels, normes, etc.) pour l'intégration des candidats à besoins spécifiques, ainsi que le financement matériel dudit label «Label responsabilité sociale». Pour sa part, l'Association des centres d'appels et des services informatiques offshore et des centres d'appels membres doit promouvoir la formation, les conditions de travail convenables et la stabilité de l'emploi des «Employés à besoins spécifiques» proposés par le MDSFS, encourager les entreprises à adopter une démarche citoyenne au profit de ces personnes, ainsi que l'organisation annuelle de la cérémonie de remise du «Label responsabilité sociale».
Cette convention de partenariat est donc entrée en vigueur dès sa signature par les parties. Elle prendra fin dans trois ans à compter de la date de la signature.
Comité de suivi
Un comité de suivi, formé de deux représentants de chacune des parties, sera constitué en vue d'assurer, la mise en place, le suivi et le contrôle de la réalisation des actions programmées par le projet. Le comité qui se réunira une fois tous les trimestres et chaque fois que les besoins du projet l'exigent, devrait veiller à ce que les actions prévues par le projet soient réalisées et que les objectifs de celui-ci soient atteints.
Le délai de réalisation du projet est de trois (3) ans, à compter de la date de la signature. La durée du projet pourra éventuellement être prorogée par échange de lettres et d'un commun accord entre les parties. Toute modification de cette convention devra, le cas échéant, être approuvée d'un commun accord par les deux parties, en particulier l'apport simultané de subventions ou aides octroyées par d'autres administrations publiques ou privées, nationales ou internationales.
Source: Le Matin - Le: 26/09/2008